1 Kasım 2012 Perşembe

Deniz Tunç, Chacun de ses designs est une œuvre d’art…

Ce texte est en ligne dans lepetitjournal.com d'Istanbul


Nous sommes au showroom Nişantaşı de Deniz Tunç, C'est mon tour de faire maintenant un reportage avec elle dont je suis l’attachée de presse depuis une douzaine d’années. Designer d’intérieur, d'objets et de mobilier, son bureau est plein de dessins et de crayons.

Elle est toujours en train de dessiner et d'expliquer ses croquis à ses maitres d’atelier. Elle est une personne productive, discrète qui travaille et étudie beaucoup. Tous son personnel partage cet avis qu’elle est très exigeante, perfectionniste et persistante dans ses créations.

Vos lampes ont beaucoup de succès parmi vos créations. Comment l'expliquez-vous?
Toutes mes lampes ont une âme, une histoire. Elles ne sont pas industrielles. Mes créations sont perçues comme des objets d’art, grâce au travail manuel fait sur eux, leur texture et structure sculptural qui leur donne un côté “vécu”… Je crois que c’est pour cela qu’on les aime. Moi en tout cas je les aime à cause de ça...

Moi de même! Quels sont les objets que vous avez le plus vendu?
Le lampadaire Çintemani et le lustre Saltanat sont les préférés et plus vendus parmi mes designs; Je peux ajouter les appliques Hilal et Sadabat aussi… 


Certaines de vos créations sont imitées …
Malheureusement… Mais vous savez les copies subliment les originaux…

Pourriez vous nous parler un peu de la période qui a suivi vos études? Comment avez-vous démarré dans le métier de créatrice d'objets et de mobilier?
J’ai étudié les Arts de la Scène à Mimar Sinan Université des beaux arts. J’ai commencé ma vie professionnelle comme créatrice de costumes et des décors pour le cinéma et des pubs.

j’étais curieuse du monde de la mode. J’ai ensuite suivi un programme de Master qui portait sur le design industriel.

J’ai préparé quelques collections pour des marques de mode. Mais, surtout, ce que je voulais c’était créer des atmosphères où les gens aimeraient vivre. En partant de la notion académique de l’importance d’éclairage sur la scène j’ai commencé à faire des décors pour le monde du show business. Petit à petit j'ai commencé à créer des designs d’intérieur pour les maisons, les bureaux, les hôtels et restaurants. J’ai imaginé et réalisé plusieurs environnements… 

En 2000 j’ai décidé d’ouvrir un showroom à Nişantaşı sur la rue Güzelbahçe où je pourrais exposer toutes mes créations de lampes, meubles et accessoires. Mon premier showroom m’a permi d'être visible de tous et m'a apporté une bonne réputation. À notre 10ème anniversaire nous est passés sur la rue Abdi İpekçi où on est présents aujourd’hui avec mon équipe. 

Votre showroom est grand, plus de 200 m2. Comment vous réussissez à créer cette atmosphère? Je crois que la réponse est dans la description que vous faites de votre métier, “Conseiller d’Ambiance”…
Oui. Je me présente comme conseillère d’ambiance. C’est une réussite technique de pouvoir créer un espace qu’on nous commande… Une espace vivable, chaud ou froid… des objets qui se réunissent dans un espace avec une spontanéité, une harmonie et caractère, c’est la réussite du conseiller d’ambiance.

Suivez-vous la mode? Comment vous influencez-vous des tendances?
On est contre le temps… Au-delà du temps… Je fais des efforts pour ne pas me laisser influencer par la mode. Je suis les tendances seulement pour pouvoir inclure mes designs dans le quotidien.

Etes-vous contre la globalisation?
Je ne suis pas contre la globalisation. Je suis contre la monotonie qu’elle crée. Je veux offrir au monde du design des nouvelles alternatives influencées par ma culture orientale.

Chacune de vos collections a une histoire. Comment naissent-elles? Voudriez vous nous raconter leur aventure de création?
Mes premières études et recherches m’avaient offert une riche source d'information concernant les dessins sur les textiles, les pierres sculptées, les couvertures de coran en cuir, les minarets…

Ma première collection «Neo-Ottoman» a connu un grand succès. Son nom est devenu le nom de mon style.
Ma deuxième collection s’appelait “Les Réflexions du règne”. Les formes connues du passé se reflétaient à la géométrie et à l’asymétrie de mes créations.

Sur les tables, les canapés, les paravents, les lampes, les lampadaires, les lustres et les armoires on apercevait la splendeur et la richesse du palais, l’élégance, et le grand soin de la main d'œuvre. Chaque pièce de la collection apposait sa signature dans l'espace.

On dirait que le nom de vos lampes réfèrent à la mémoire du palais… Que signifie ces noms?
"Harem" c'est le nom de l'espace privé réservé aux femmes dans le palais Ottoman,
“Mühür” signifie selle,
“Saltanat” veut dire le règne,
“Sadabad” est le nom de la côte de la rivière où se promenaient des princesses,
“Şehzade” est le prince Ottoman,
“Şems” le soleil,
“Çintemani” est le nom d’un dessin de faïence composé de trois points,
“Hürrem” est un des noms des mères de princes,
“Hilal” est le croissant de lune.

Quels sont des matériaux que vous utilisez pour la fabrication?
Mes matériaux préférés sont le bronze, le bois et le cuir. Mais j’adore le métal. J’aime chauffer son arrogance.

Lustre "İstanbul" 
Vous êtes renommée pour vos designs de lampes, lustres et lampadaires. Dans quels espaces connus sont-ils placés?
Je peux citer: Istanbul Pera Tulip Hotel, Istanbul HSBC Bank Executive Departments, Istanbul Lütfi Kırdar Centre International des Congrés, Istanbul Park Hyatt Hotel, Istanbul Çırağan Hotel,

Istanbul Sheraton Hotel, Istanbul Four Seasons Hotel, Istanbul Ritz Carlton Hotel, Istanbul Swiss Hotel The Bosphorus, Zabeel Saray Hotel à Dubai, Ambassade Turquie Dubai, Kazan Restaurant à Londres, Moscou Rixos Royal Spa Hotel, Izmir Robinson Select Maris Hotel, Izmir Grand Efes Hotel, Izmir Swiss Hotel, Izmir Paloma Pascha Hotel, Izmir Ilıca Hotel etc…

Vous avez appelé l'un de vos lustre “Istanbul”. Pourquoi?
Les boules de verre représentent la mer et les croissants symbolisent les dômes des mosquées.

Quel est votre quartier préféré à Istanbul?
Galata est l'un des vieux quartiers que j’aime le plus et qui a conservé ses mosquées, synagogues et églises…

Les vieux bâtiments, la tour, les hammams, fontaines... Peut être que la raison de ma sympathie pour Galata est le sens de son nom qui signifie “le chemin qui va vers la mer” La mer qui est mon nom en Turc.

Qu’est-ce que vous aimez à Istanbul? Et vous n’aimez pas?
Istanbul est le symbole de la diversité. J’aime la complexité qui rend la ville plus riche et mystérieuse. J’aime ses gris. J’aime les couleurs du Bosphore qui passent en son milieu. Mais je n’aime pas le chaos qui détruit son esthétique, son mystère et sa riche texture historique…





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