Vous connaissez Lokomotif ? C’est une association qui défend le dynamisme de la vie culturelle sur la rive asiatique d’Istanbul. C’est un groupe dont les activités me tiennent à cœur et sont la cause de certaines de mes nuits blanches de travail, car, depuis plusieurs années je suis membre active de son comité de direction. Grâce à Lokomotif, des artistes sont considérés pour leur travail, sont mis en avant, ont l’opportunité de rencontrer davantage le public. L’idée de Lokomotif était d’abord d’être une sorte de maison où les artistes pourraient développer leurs propres projets et participer à des projets collaboratifs initiés par l’association.
Pour la première fois, nous avons proposé aux artistes plasticiens de l’association de se réunir autour d’une exposition et d’un thème. Mais comment se présenter ensemble alors qu’on est tous si différents ont pensé certains des artistes : les vues personnelles, la façon de penser, de s’exprimer dans l’art, de se voir les uns les autres, la pratique artistique, les expériences. Mais nous voulions montrer la richesse de la palette de ces points de vue, les mettre en perspective pour cette exposition et je pense que nous avons réussi. L’exposition s’appelle « Uyanış Anı », l’Instant du Réveil. Elle aura lieu au Lycée Saint Joseph du 4 au 22 octobre.
Les 16 artistes qui participent à l’exposition vivent à Istanbul qu’ils soient turcs, américains ou français. J’ai demandé à certains d’entre eux de me parler du réveil, et pour mon blog, de me parler de la ville, d’Istanbul. Je leur ai posé la question suivante:
Vous réveiller à Istanbul qu’est-ce que cela vous évoque?
Vous réveiller à Istanbul qu’est-ce que cela vous évoque?
Esra Kizir Gökçen, peintre:
Se réveiller à Istanbul est une charge que vous ressentez sur vos épaules et demande de la volonté.
Ayşenur Artar, peintre:
C’est difficile… c’est vraiment beau d’être dans une ville qui existe avec son chaos et ses mystères au-delà de vos rêves et qui vit chaque instant…
Uğur Ataç, "Insomnia", Photographe, Exposition l'Instant du Réveil |
Uğur Ataç, photographe:
Le photographe insomniaque se sert de la ville, d’Istanbul, pour vivre son réveil… Il soumet son réveil à l’instant du réveil de la ville…
Merih Yıldız, peintre:
Je me réveille, je marche vers la fenêtre, le jour ne se lêve pas encore, on n'entend que les cris de muettes faisant écho dans les rues. Je les salue: “Bonne Journée!”
Je me souviens après de mon dernier tableau “le réveil de l’esprit annonce des bonnes journées”.
Volkan Çöteloğlu, peintre:
Se réveiller à Istanbul; c’est commencer une nouvelle journée plus trépidante, plus en mouvement que la journée précédente… On peut se réveiller à Istanbul plein d’espoir ou au contraire perdre tout son espoir.Merih Yıldız, 80x100 cm, Technique mixte sur toile, 2012, Exposition l'Instant du Réveil |
Volkan Çöteloğlu, peintre:
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